ACCORD HISTORIQUE SUR LA DETTE AMERICAINE
pour éviter la faillite...
Dossier Economie américaine
ECONOMIE
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mercredi 3 août 2011
vendredi 29 juillet 2011
Aspects de la crise
Économie et Statistique n°438-440
INSEE, juin 2011, 391 pages
Trois ans à peine après que la faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers a marqué l'entrée des économies occidentales dans la pire récession de l'après-guerre, Économie et Statistique consacre un numéro à cette crise. La crise de 2008 : des mécanismes souvent inédits, qui appellent de nouvelles avancées de la connaissance économique. Une lecture de la crise à la lumière des crises passée. De la crise financière à la crise économique. La crise de la finance globalisée. Effets de richesse : le cas français. Comprendre la formation de la bulle immobilière américaine et son éclatement. Les marchés du travail dans la crise. L'Asie émergente a-t-elle tiré la reprise mondiale ? Une analyse de la dynamique des exportations des sociétés françaises de 2000 à 2009. Le recul de l'emploi industriel en France entre 1980 et 2007
Économie et Statistique - 438-440 - juin 2011
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Éric DuboisTrois ans à peine après que la faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers a marqué l'entrée des économies occidentales dans la pire récession de l'après-guerre, Économie et Statistiqu...
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Davide Furceri et Annabelle MourouganeTout comme les épisodes passés comparables, la crise financière de 2008 peut être reliée à une forte croissance antérieure du crédit, alimentant une hausse marquée des prix des actifs financiers et im...
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Pierre-Cyrille HautcoeurLa crise actuelle partage des caractéristiques importantes avec nombre d'autres, même si elle en diffère sur certains points. ...
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Jean-Charles Bricongne, Jean-Marc Fournier, Vincent Lapègue et Olivier MonsoLa crise financière, amorcée en 2007 aux États-Unis sur le marché des prêts hypothécaires subprimes, s'est progressivement étendue à l'ensemble des marchés financiers et a durement affecté la croissan...
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Christophe Blot et Xavier TimbeauComment évaluer l'impact d'une crise financière ?...
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Anton Brender et Florence PisaniCette étude cherche à expliquer le développement, à partir de la fin des années 1990, des transferts internationaux d'épargne des pays émergents vers les pays développés. Elle montre comment l'ouvertu...
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Antoine Bouveret et Stéphane ColliacLes principales théories explicatives de la crise s'articulent autour de trois thèmes principaux, pour reprendre la typologie de Bénassy-Quéré et al. (2009) : les causes microéconomiques (une régulati...
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Valérie Chauvin et Olivier DametteLes évolutions récentes de la richesse dans les principaux pays industrialisés ont été fortement influencées par la crise financière. Afin d'apprécier leur impact sur la consommation, on évalue les ef...
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Grégory LevieugeLa recherche sur les effets de richesse a connu des développements importants dans le sillage des contributions fondamentales de Brumberg et Modigliani (1954) et de Friedman (1957). Par la suite, cett...
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Vincent Grossmann-Wirth, Sophie Rivaud et Stéphane SorbeLa crise économique et financière de la fin des années 2000 trouve son origine dans l'éclatement d'une bulle spéculative sur le marché immobilier américain. Cet article cherche à mettre en évidence le...
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Jean-Paul PollinL'intérêt de la contribution de Vincent Grossmann-Wirth, Sophie Rivaud et Stéphane Sorbe tient avant tout à l'évaluation et à la chronologie qu'elle propose du gonflement puis de l'éclatement de la bu...
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Julien Deroyon et Cyril NouveauL'article de Marion Cochard, Gérard Cornilleau et Éric Heyer dresse le panorama de l'évolution des marchés du travail durant la crise au sein de sept pays. Les méthodes d'analyse sont classiques (esti...
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Guy Lalanne et Léa MauroÀ partir du deuxième trimestre 2009, la stabilisation de l'activité dans les économies avancées a marqué la fin d'une récession d'ampleur inédite. Cette stabilisation a été concomitante avec un rebond...
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Michaël SicsicLa sortie de récession des économies développées a été quasi générale au deuxième trimestre 2009 et au troisième trimestre 2010. Cette sortie de récession a associé plusieurs phénomènes concomitants ...
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Lilas DemmouLe phénomène de désindustrialisation, qui touche la France comme l'ensemble des économies développées, peut être caractérisé par trois transformations concomitantes : un recul de l'emploi industriel, ...
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Lionel NestaEn presque trois décennies, la France a perdu près de deux millions d'emplois industriels. C'est ce recul que l'on nomme la désindustrialisation, c'est-à-dire la réallocation des ressources destinée...
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Aide à la Grèce
Le sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la zone euro, réunis à Bruxelles le jeudi 21 juillet 2011, a débouché sur un nouveau plan de financement public estimé à 109 milliards d’euros pour venir en aide à la Grèce et empêcher une contagion de la crise de la dette aux pays européens. L’accord s’est appuyé sur un compromis franco-allemand auquel étaient arrivés la veille le président de la République et la chancelière allemande.
Ce plan implique aussi la contribution financière du secteur privé à hauteur de 50 milliards d’euros. Le principe du rachat partiel de la dette publique des pays en difficultés a également été mis en place avec le renforcement du rôle du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Une évaluation régulière de la mise en œuvre de ces mesures sera effectuée par la Commission européenne en liaison avec la Banque centrale européenne et le FMI. Enfin, les états européens s’engagent à ramener leur déficit budgétaire sous les 3 % dès 2013, sauf pour ceux qui sont actuellement sous « tutelle » financière.
vie-publique.fr vous propose un ensemble de ressources sur l’euro et la gestion de la dette publique.
Zone euro : nouveau plan de soutien à la Grèce
Finances publiques 2010-2011 : l’audit de la Cour des comptes
Comment fonctionne la zone euro ?
Budget et contraintes européennes
Les contrôles des finances de l’État : comparaisons internationales
Mots clés : Politiques communes
jeudi 14 juillet 2011
Histoire des crises
La crise de cent ans
Jean-Louis Gombeaud
Economica, juin 2011, 344 pages
La crise économique et financière qui nous assaille est d'une violence exceptionnelle. À la mi 2011 aucun pays membres de l’OCDE, malgré une succession de plans de relance, financés à coup d'aides et d'endettement publics jamais vus, n'avait retrouvé son rythme de croissance tendanciel de la fin 2007. Pour l’auteur, les ouvertures commerciales et financières irréfléchies sont la cause principale des difficultés actuelles qui couvaient depuis trois décennies.
De ce point de vue, malgré sa profonde originalité, la crise que nous vivons présente de fortes similitudes avec celles auxquelles l'économie de marché est périodiquement confrontée. Nos lointains prédécesseurs ont déjà subi les rudesses de la compétition généralisée.
Toutes ont débouché sur de longs mouvements dépressifs : le marché unique de l’empire romain au XIVe siècle, l’Europe chrétienne du XIVe siècle, la crise de 1929. En prenant en compte les spécificités de notre époque, l'auteur conclut que notre XXIe siècle pourrait être marqué à son tour par une crise globale de longue durée. Elle nécessite d'urgence une remise en cause de tous les tabous économiques et la recherche commune d'une sortie par le haut.
mercredi 13 juillet 2011
BREVE HISTOIRE ECONOMIQUE
1- Longtemps, on s’est couché de bonne heure. Les hommes passaient leur journée dans les bois, à la recherche de gibiers et de fruits. Monopolisant le temps disponible, l’économie était cependant une pratique simple et modeste, se limitant à fournir ce dont les hommes avaient besoin pour se nourrir, s’abriter, se chauffer, honorer leurs femmes puis leurs dieux .
Le risque économique provenait de la nature (climat, épidémies, animaux féroces...). Mais déjà aussi des autres hommes, nomades de la terre ou de la mer. Et cela d’autant plus que les progrès de l’économie sédentaire favorisaient la multiplication et la survie des hommes, donc les cibles pour les prédateurs de ressources, de territoires, de femmes et de vies humaines.
2-3000 ans avant J.C, dans le Croissant fertile du Moyen Orient, l’agriculture irriguée, l’élevage , le stockage permettaient la création des grandes cités, des états policés, des empires. On n’était plus dans la survie du Neanderthal ; on entrait dans l’Age des civilisations organisées où l’économie jouait un rôle important mais non exclusif à côté de la politique , du droit, de la guerre et de la religion .
3- Cependant les techniques économiques n’ont cessé de progresser en efficacité et dans leur maîtrise du temps et de l’espace.
* Dans la production agricole . Avec les défrichements médiévaux, la découverte des plantes américaines et l’assolement, l’assolement, l’apport massif d’ amendements et engrais venus d’usines lointaines, la colonisation des grandes steppes continentales par le brûlis, le dry farming, les convois d’immigrants, l’enclos de barbelés. Puis l’agriculture scientifique hyperproductive.....
*Dans l’industrie, la maitrise de la mine et des métaux , puis de l’énergie, la création de matériaux nouveaux avec la chimie,la mécanisation, le travail organisé à flux tendus et à distance, de plus en plus loin des consommateurs.
* Le commerce aussi élargit l’espace et la durée des activités économiques.A l’origine, simple troc de proximité, il devient continental (grandes foires du Moyen Age) et intercontinental (route de la soie, commerce des épices, commerce triangulaire de l’Atlantique...)
4 Tout ceci est allé de pair avec une organisation des sociétés liée au progrès économique
* La production économique appelait une organisation de la propriété des territoires et des biens . Et surtout du travail humain : esclavage, servage, statut de l’artisan, contrat et droit du travail, travail programmé dans les manufactures et les mines, assistance sociale à la reproduction de la force de travail..
* La machine et l’Horloge organisent le temps humain en modules abstraits
* Le crédit, puis la société de capitaux, donnent du temps et de la confiance pour entreprendre des tâches de longue haleine (dénouement des cycles commerciaux longs , grands travaux, fabrications de masse...) . Dès la fin du moyen Age, les banquiers jouent un rôle croissant, certes pour financer l’économie, mais aussi les dépenses publiques bien plus rentables de l’accès au pouvoir (ex : les candidatures aux élections impériales) , l’ostentation et la guerre des Princes.
* La monnaie et la comptabilité représentent, par l’abstraction, des valeurs économiques, ce qui facilite les calculs...et les combinaisons douteuses.
C’est aussi le début d’une indépendance croissante de la finance par rapport à l’économie réelle des biens et services
La banque, la finance hors banque (la Bourse par exemple) et la monnaie ont en commun de ne pas représenter directement des valeurs concrètes mais des notions assez subjectives comme la confiance, la valorisation du temps et celle des risques .
Il s’y ajoute l’extrême facilité pour créer et distribuer des ressources de paiement qui viennent en concurrence avec celles qui proviennent de l’économie proprement dit , c’est à dire la rémunération du bien ou service fourni à autrui.
Or ce n’est pas l’activité économique proprement dite qui crée la valeur, mais la quantité d’argent, que l’on peut attribuer à un produit . Et cela quelle qu’en soit l’origine : salaire, transfert social en provenance de l’Etat -providence, vol, spéculation boursière. cession d’actif, crédit, création monétaire...
Pour compliquer le tout, la financiarisation a puissamment déplacé les méthodes et les enjeux de l’économie. Comment ? La financiarisation a commencé depuis longtemps avec le crédit, l’endossement et la négociation des effets de commerce, la multiplication des monnaies métalliques en provenance d’Amérique, les monnaies de compte , la création des banques centrales régulatrices et l’abandon de l’or comme moyen de paiement en 1976.
Dans les vingt dernières années la déréglementation , l’internationalisation des mouvements de capitaux, l’apparition des produits dérivés et des marchés de risques, l’intervention d’opérateurs non bancaires ont considérablement accru la circulation financière indépendamment de tout objectif économique classique (produire pour satisfaire un besoin).. Aujourd’hui les actifs financiers représentent quatre fois le PIB mondial, les échanges de devises représentent environ 500 fois les flux commerciaux réels de biens et services. C’est beaucoup plus que l’huile de rouage nécessaire pour l’économie réelle.
Tout ceci a désarmé les opérateurs et régulateurs traditionnels de la finance (banques commerciales, banques centrales, états). Les grands organismes internationaux de type FMI-Banque Mondiale sont eux aussi très loin de faire le poids devant un marché aussi puissant qui définit de fait les critères de décision (au profit de qui ?) les rendements exigés du capital et qui s’autorise bien des bulles spéculatives et des crises.
Où est, dans tout cela l’économie de grand papa , où Ford gagnait sa vie en proposant des automobiles que pouvaient acheter ses ouvriers ? où les institutions publiques définissaient les règles acceptables de la compétition pour les richesses ? Rome n’est plus dans Rome et l’économie réelle a sombré dans la finance virtuelle. Tout ceci évolue très vite et se trouve hors de portée des décideurs privés ou publics les plus légitimes..
La monnaie, symbôle d’une richesse concrète, est vite devenue une source autonome de revenus donc de richesses.
Les Monarques, maîtres des horloges chargés des régulations, n’ont pas hésité à rogner sur la quantité de métal précieux inclus dans la monnaie. Ils ont ainsi inventé l’inflation qui, avec les impôts, les emprunts plus ou moins obligatoires et mal remboursés et la création de monnaie-papier (assignats), ont financé les grandes faillites de la Cour (Louis XVI ?) et surtout les guerres puis les indispensables démagogies.
L’extraordinaire instinct de survie de l’homme du Neanderthal le conduisait à privilégier par nécessité une économie très concrète. Comme chez les truites d’élevage incapables de survivre dans la nature sans croquettes, cet instinct est aujourd’hui très dégradé, au mieux dans l’amélioration du pouvoir d’achat, au pire en caprice d’acquisition du dernier gadget à la mode...Le vouloir d’achat prend le pas sur le pouvoir d’achat et même sur les besoins réeels.
A côté de cela s’est développé, du moins chez les "élites" le puissant instinct du pouvoir politique ou idéologique, qui porte à son actif la formation et le fonctionnement des grands ensembles territoriaux et des communautés religieuses ou culturelles, mais aussi la quasi-totalité des grandes guerres et des dépenses somptuaires ou démagogiques. Il est lui aussi souvent dégradé en volonté de prestige ou revendication d’identité.
Dans un cas comme dans l’autre , aspiration économique ou ambition politique, la tentation était grande de transformer en absolu une activité subordonnée. En créant des règles (lois, institutions, organisations...) et même des postulats philosophiques. Ceux de la pensée politique sont bien connus, autour de la Nation, du Roi, du peuple souverain etc...
Ceux de la pensée économique ont été plus longs à se manifester comme des absolus , mais c’est le cas depuis deux siècles au moins : évangiles selon Saint Marx et Saint Adam Smith, homo economicus, anticipations rationnelles, concurrence, paradigme des marchés autorégulés, marchés incontestés...).
Il s’agit d’une sorte de religion, ou du moins de pensée unique, qui propose ses méthodes et ses objectifs à la vie concrète dans l’économie mais aussi dans l’organisation du politique, du social et même de la vie individuelle (socioeconomie) . Relire "Le Maitre du Jeu des Perles de Verre" de Herman Hesse...
Les détenteurs de savoirs techniques (ingénieurs, biologistes, guerriers, prédicateurs) sont rarement modestes . Ils extrapolent leurs savoirs jusqu’à un absolu déraisonnable et on trouve toujours un Faust, un Docteur Mabuse ou Frankenstein, un Hitler pour exagérer sans humour jusqu’à l’absurde ou l’horreur (voir l’efficacité de la machine nazie dans le roman "Les Bienveillantes" de J.Littell.
Comme toute pulsion forte, la recherche du pouvoir ou simplement d’une satisfaction économique ou politique ; exercée par un acteur assez puissant, peut susciter un changement destabilisant pour autrui, c’est à dire un risque.
Chose plus grave, les techniques d’influence économique (publicité, appel à la crédulité publique, création de valeur « out of nothing » ) et d’influence politique (occupation du temps de cerveau disponible, propagande, rumeur, menace, agression...) sont desormais largement vulgarisées entre des mains non innocentes : mafias, délinquants financiers, groupes terroristes,
Ouvrons notre journal. Croyances totalitaires, anticipations rationnelles et marchés auto-régulés, bulles et subprimes, énormité de la dette américaine, traders-fous, patrons-voyous, politiciens mégalomanes, médiatisations narcissiques, surconsommations chauffées à la publicité, pollutions, génie génétique, drogues et addictions médicamenteuses, nanotechnologies...
Nous avons longuement forgé des instruments prométhéens , économie, politique, science, communication qui nous échappent et nous menacent.
Le bonheur tranquille n’est plus ni dans les prés, ni dans les bois, ni encore moins dans la Cité radieuse promise par les politiciens.
So what ?
André GARCIA
Le risque économique provenait de la nature (climat, épidémies, animaux féroces...). Mais déjà aussi des autres hommes, nomades de la terre ou de la mer. Et cela d’autant plus que les progrès de l’économie sédentaire favorisaient la multiplication et la survie des hommes, donc les cibles pour les prédateurs de ressources, de territoires, de femmes et de vies humaines.
2-3000 ans avant J.C, dans le Croissant fertile du Moyen Orient, l’agriculture irriguée, l’élevage , le stockage permettaient la création des grandes cités, des états policés, des empires. On n’était plus dans la survie du Neanderthal ; on entrait dans l’Age des civilisations organisées où l’économie jouait un rôle important mais non exclusif à côté de la politique , du droit, de la guerre et de la religion .
3- Cependant les techniques économiques n’ont cessé de progresser en efficacité et dans leur maîtrise du temps et de l’espace.
* Dans la production agricole . Avec les défrichements médiévaux, la découverte des plantes américaines et l’assolement, l’assolement, l’apport massif d’ amendements et engrais venus d’usines lointaines, la colonisation des grandes steppes continentales par le brûlis, le dry farming, les convois d’immigrants, l’enclos de barbelés. Puis l’agriculture scientifique hyperproductive.....
*Dans l’industrie, la maitrise de la mine et des métaux , puis de l’énergie, la création de matériaux nouveaux avec la chimie,la mécanisation, le travail organisé à flux tendus et à distance, de plus en plus loin des consommateurs.
* Le commerce aussi élargit l’espace et la durée des activités économiques.A l’origine, simple troc de proximité, il devient continental (grandes foires du Moyen Age) et intercontinental (route de la soie, commerce des épices, commerce triangulaire de l’Atlantique...)
4 Tout ceci est allé de pair avec une organisation des sociétés liée au progrès économique
* La production économique appelait une organisation de la propriété des territoires et des biens . Et surtout du travail humain : esclavage, servage, statut de l’artisan, contrat et droit du travail, travail programmé dans les manufactures et les mines, assistance sociale à la reproduction de la force de travail..
* La machine et l’Horloge organisent le temps humain en modules abstraits
* Le crédit, puis la société de capitaux, donnent du temps et de la confiance pour entreprendre des tâches de longue haleine (dénouement des cycles commerciaux longs , grands travaux, fabrications de masse...) . Dès la fin du moyen Age, les banquiers jouent un rôle croissant, certes pour financer l’économie, mais aussi les dépenses publiques bien plus rentables de l’accès au pouvoir (ex : les candidatures aux élections impériales) , l’ostentation et la guerre des Princes.
* La monnaie et la comptabilité représentent, par l’abstraction, des valeurs économiques, ce qui facilite les calculs...et les combinaisons douteuses.
C’est aussi le début d’une indépendance croissante de la finance par rapport à l’économie réelle des biens et services
La banque, la finance hors banque (la Bourse par exemple) et la monnaie ont en commun de ne pas représenter directement des valeurs concrètes mais des notions assez subjectives comme la confiance, la valorisation du temps et celle des risques .
Il s’y ajoute l’extrême facilité pour créer et distribuer des ressources de paiement qui viennent en concurrence avec celles qui proviennent de l’économie proprement dit , c’est à dire la rémunération du bien ou service fourni à autrui.
Or ce n’est pas l’activité économique proprement dite qui crée la valeur, mais la quantité d’argent, que l’on peut attribuer à un produit . Et cela quelle qu’en soit l’origine : salaire, transfert social en provenance de l’Etat -providence, vol, spéculation boursière. cession d’actif, crédit, création monétaire...
Pour compliquer le tout, la financiarisation a puissamment déplacé les méthodes et les enjeux de l’économie. Comment ? La financiarisation a commencé depuis longtemps avec le crédit, l’endossement et la négociation des effets de commerce, la multiplication des monnaies métalliques en provenance d’Amérique, les monnaies de compte , la création des banques centrales régulatrices et l’abandon de l’or comme moyen de paiement en 1976.
Dans les vingt dernières années la déréglementation , l’internationalisation des mouvements de capitaux, l’apparition des produits dérivés et des marchés de risques, l’intervention d’opérateurs non bancaires ont considérablement accru la circulation financière indépendamment de tout objectif économique classique (produire pour satisfaire un besoin).. Aujourd’hui les actifs financiers représentent quatre fois le PIB mondial, les échanges de devises représentent environ 500 fois les flux commerciaux réels de biens et services. C’est beaucoup plus que l’huile de rouage nécessaire pour l’économie réelle.
Tout ceci a désarmé les opérateurs et régulateurs traditionnels de la finance (banques commerciales, banques centrales, états). Les grands organismes internationaux de type FMI-Banque Mondiale sont eux aussi très loin de faire le poids devant un marché aussi puissant qui définit de fait les critères de décision (au profit de qui ?) les rendements exigés du capital et qui s’autorise bien des bulles spéculatives et des crises.
Où est, dans tout cela l’économie de grand papa , où Ford gagnait sa vie en proposant des automobiles que pouvaient acheter ses ouvriers ? où les institutions publiques définissaient les règles acceptables de la compétition pour les richesses ? Rome n’est plus dans Rome et l’économie réelle a sombré dans la finance virtuelle. Tout ceci évolue très vite et se trouve hors de portée des décideurs privés ou publics les plus légitimes..
La monnaie, symbôle d’une richesse concrète, est vite devenue une source autonome de revenus donc de richesses.
Les Monarques, maîtres des horloges chargés des régulations, n’ont pas hésité à rogner sur la quantité de métal précieux inclus dans la monnaie. Ils ont ainsi inventé l’inflation qui, avec les impôts, les emprunts plus ou moins obligatoires et mal remboursés et la création de monnaie-papier (assignats), ont financé les grandes faillites de la Cour (Louis XVI ?) et surtout les guerres puis les indispensables démagogies.
L’extraordinaire instinct de survie de l’homme du Neanderthal le conduisait à privilégier par nécessité une économie très concrète. Comme chez les truites d’élevage incapables de survivre dans la nature sans croquettes, cet instinct est aujourd’hui très dégradé, au mieux dans l’amélioration du pouvoir d’achat, au pire en caprice d’acquisition du dernier gadget à la mode...Le vouloir d’achat prend le pas sur le pouvoir d’achat et même sur les besoins réeels.
A côté de cela s’est développé, du moins chez les "élites" le puissant instinct du pouvoir politique ou idéologique, qui porte à son actif la formation et le fonctionnement des grands ensembles territoriaux et des communautés religieuses ou culturelles, mais aussi la quasi-totalité des grandes guerres et des dépenses somptuaires ou démagogiques. Il est lui aussi souvent dégradé en volonté de prestige ou revendication d’identité.
Dans un cas comme dans l’autre , aspiration économique ou ambition politique, la tentation était grande de transformer en absolu une activité subordonnée. En créant des règles (lois, institutions, organisations...) et même des postulats philosophiques. Ceux de la pensée politique sont bien connus, autour de la Nation, du Roi, du peuple souverain etc...
Ceux de la pensée économique ont été plus longs à se manifester comme des absolus , mais c’est le cas depuis deux siècles au moins : évangiles selon Saint Marx et Saint Adam Smith, homo economicus, anticipations rationnelles, concurrence, paradigme des marchés autorégulés, marchés incontestés...).
Il s’agit d’une sorte de religion, ou du moins de pensée unique, qui propose ses méthodes et ses objectifs à la vie concrète dans l’économie mais aussi dans l’organisation du politique, du social et même de la vie individuelle (socioeconomie) . Relire "Le Maitre du Jeu des Perles de Verre" de Herman Hesse...
Les détenteurs de savoirs techniques (ingénieurs, biologistes, guerriers, prédicateurs) sont rarement modestes . Ils extrapolent leurs savoirs jusqu’à un absolu déraisonnable et on trouve toujours un Faust, un Docteur Mabuse ou Frankenstein, un Hitler pour exagérer sans humour jusqu’à l’absurde ou l’horreur (voir l’efficacité de la machine nazie dans le roman "Les Bienveillantes" de J.Littell.
Comme toute pulsion forte, la recherche du pouvoir ou simplement d’une satisfaction économique ou politique ; exercée par un acteur assez puissant, peut susciter un changement destabilisant pour autrui, c’est à dire un risque.
Chose plus grave, les techniques d’influence économique (publicité, appel à la crédulité publique, création de valeur « out of nothing » ) et d’influence politique (occupation du temps de cerveau disponible, propagande, rumeur, menace, agression...) sont desormais largement vulgarisées entre des mains non innocentes : mafias, délinquants financiers, groupes terroristes,
Ouvrons notre journal. Croyances totalitaires, anticipations rationnelles et marchés auto-régulés, bulles et subprimes, énormité de la dette américaine, traders-fous, patrons-voyous, politiciens mégalomanes, médiatisations narcissiques, surconsommations chauffées à la publicité, pollutions, génie génétique, drogues et addictions médicamenteuses, nanotechnologies...
Nous avons longuement forgé des instruments prométhéens , économie, politique, science, communication qui nous échappent et nous menacent.
Le bonheur tranquille n’est plus ni dans les prés, ni dans les bois, ni encore moins dans la Cité radieuse promise par les politiciens.
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André GARCIA
lundi 11 juillet 2011
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