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mardi 12 février 2008

CRISES FINANCIERES du FUTUR

Vu par le FMI:
Crises contagieuses des années 1990 ou crises purement nationales des années 1890?
Fonds spéculatifs, capital risque, fonds souverains
Conclusion
Il est difficile de prévoir la nature des crises fi nancières du 21e siècle, mais elles emprunteront probablement à la fois au passé plus lointain et aux années 90.

Si les crises d’avant la Première Guerre mondiale éclataient dans le contexte de diffi cultés macroéconomiques, elles étaient généralement déclenchées par des guerres ou d’autres accès de violence politique, découlant de déficiences institutionnelles et de l’instabilité politique.

Les politiques macroéconomiques de nombreux pays émergents se sont améliorées, mais, comme des faiblesses institutionnelles subsistent dans certains, les futures crises pourraient bien être causées par des troubles politiques.

Les liens financiers plus étroits qui existent actuellement — notamment du fait des activités de nouveaux acteurs — risquent d’entraîner une rapide propagation internationale des crises, comme dans les années 90.

Un retour de la contagion est donc une hypothèse de travail prudente, d’où la nécessité de s’y préparer aux niveaux national et international.

Sur le plan interne, de nombreux pays se sont employés — notamment en améliorant leur gestion de l’économie et de la dette — à réduire leur vulnérabilité et à amortir le choc en cas de crise.

Au plan international — et dans la mesure où les défaillances du marché et les externalités exigent une gouvernance et une coordination mondiales — le débat porte sur le rôle des institutions financières internationales ou supranationales, par exemple pour établir des mécanismes d’apport de liquidités lors d’une crise.

Des groupes régionaux de pays ont mis en commun leurs réserves de change à titre
de précaution.Outre l’augmentation des liquidités officielles — soit au moyen d’une auto-assurance sous forme de réserves de change, soit par des accords entre pays ou avec des institutions internationales — les flux financiers internationaux ont-ils
d’autres conséquences pour la gouvernance mondiale?

Le débat va sans doute se concentrer sur le besoin d’un renforcement de la surveillance officielle des opérateurs financiers privés. Bien que certains observateurs aient proposé diverses formes de régulation des flux, on va probablement examiner
surtout la nécessité éventuelle d’un surcroît de transparence et de données, ainsi que d’un perfectionnement des règles prudentielles en vigueur. Il s’agira notamment de voir si les troubles récents sur le marché des crédits immobiliers à risque ont révélé des failles.

Faute de comprendre tout ce qu’impliquent de nouveaux acteurs importants, comme les fonds spéculatifs, les fonds de capital-risque et les fonds souverains, on peut soutenir raisonnablement que l’effet net de chacun d’entre eux favorisera la stabilité ou la volatilité.

Malgré tout, il est facile d’imaginer des scénarios dans lesquels ils seraient source de volatilité et de contagion, et on doit examiner avec soin les moyens de les éviter.

Le débat de fond va probablement porter sur l’obligation pour ces nouveaux acteurs de fournir davantage d’informations sur leurs stratégies et leurs investissements (c’est-à-dire une plus grande transparence), ainsi que sur la possibilité de concevoir pour eux de nouveaux codes de conduite (volontaires).

Pour progresser dans ces domaines, il faudra recenser exactement les informations
qui conditionnent une régulation prudentielle efficace et aident les investisseurs à décider en connaissance de cause, sans gêner inutilement le fonctionnement du système financier.

Il est clair que tant les pays avancés que les pays émergents s’intéresseront de près à ce débat. Dans le passé, on a insisté sur l’importance d’une bonne gouvernance et de
la transparence pour éviter des engagements cachés, et des faiblesses connexes, dans les pays émergents enclins aux crises.

On s’intéresse maintenant aux actifs, en réclamantsouvent une plus grande transparence des opérations des fonds souverains des pays émergents. Cependant, les turbulences financières de l’été 2007 ont attiré l’attention sur les problèmes de transparence dans les institutions financières des pays avancés et sur l’importance de préserver la stabilité des principaux marchés — pas seulement pour le bien des investisseurs intérieurs, mais aussi pour éviter une contagion internationale préjudiciable. Ce débat devrait prendre encore plus d’ampleur dans les années à venir.

SOURCE:
http://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2007/12/pdf/yafeh.pdf

Voir aussi :

Subprime : topographie d'une crise
Randall Dodd
Les turbulences sur le marché américain des prêts hypothécaires à risque au milieu de 2007 ont provoqué des remous sur les marchés financiers mondiaux. Un examen de la structure du marché hypothécaire américain fait ressortir ses faiblesses structurelles et explique pourquoi la crise s'est étendue aux autres pays développés et aux pays émergents.
(192 kb fichier pdf)
Assurer la santé de l'économie mondiale
Carlo Cottarelli te Isabelle Mateos y Lago
Au cours des dernières décennies, le FMI a été souvent considéré comme un pompier de la finance mondiale ou un catalyseur de l'aide. Mais l'octroi d'une assistance financière aux pays dans le besoin a toujours été un moyen pour atteindre une fin. Aujourd'hui, le FMI privilégie la promotion de la stabilité financière internationale en encourageant l'adoption de politiques plus avisées.
(164 kb fichier pdf)

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